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Etat de choc - conduite à tenir



Souvenez-vous que :

Tout blessé grave doit être considéré comme comme un choqué en puissance, même si aucun signe de l'état de choc n'est présent.

Vous devez donc :

1°  Arrêter d'abord et avant tout la cause possible du choc : compression des hémorragies, immobilisation des fractures, etc., mais sachez que le choc ne peut guérir que si la cause est accessible.

L'interrogation du malade ou de son entourage peut, d'autre part, apporter des informations déterminantes pour préciser la cause de l'état de choc ; antécédents du choqué (cardiologiques, par exemple), signes ayant précédé l'état de choc : douleurs thoraciques ou abdominales, frissons avec fièvre, etc.

  Coucher le blessé sur le dos, en position strictement horizontale (en P.L.S., est inconscient ou a envie de vomir).
De cette façon, le sang est attiré vers les organes qui en ont le plus besoin : le cerveau et le cœur.

 Ne pas lui donner à boire (danger péritonéal) de la blessure abdominale, risques de vomissements dans ses bronches, difficultés possible en cas d'anesthésie).

La position demi-assise est admise s'il s'agit d'un choc cardiogénique.

4°  Faciliter le jeu des défenses physiques et morale de l'organisme :
- rassurez le blessé ;

- desserrez col, ceinture, ainsi que tout vêtement pouvant gêner la circulation et la ventilation ;

- évitez le refroidissement enveloppez la victime dans une couverture ou sinon couvrez-la avec un manteau, un poncho, une pèlerine...) ;

- évitez-lui toute souffrance inutile, cachez-lui sa blessure ;
- surveillez ventilation, vigilance, pouls, pupilles.

5°  Faites assurer son transport d'extrême urgence sur l'hôpital. Ce transport devra, toutes les fois que cela sera possible, être précédé par une mise en condition médicale et sera fait sous surveillance.

Pendant le transport, si vous en assurez le convoyage, ce qui devrait être l'exception, notez par écrit la fréquence du pouls toutes les cinq minutes.

Le stress cumulatif



L'exposition prolongée d'une personne à de nombreuses agressions, même mineures, peut conduire au phénomène de traumatisation et au stress cumulatif. On l'oppose au stress traumatique causé par une seule agression, violente et soudaine (traumatisme psychique type 1).

Le stress cumulatif n'est pas moins sournois. Il doit être identifié avant qu'il ne conduise au burn-out, ou crise de surmenage et d'épuisement professionnel. Ce dernier touche particulièrement les soignants et les humanitaires, car ils s'attaquent toujours à une tâche considérable, la demande d'aide dépassant l'offre et ne pouvant jamais être satisfaite.

En mission, les petites agressions, liées aux conditions de travail en zone de conflit, sont multiples et quotidiennes  :

. le logement ( précarité, promiscuité, absence de confort, absence d'eau, chaleur, bruit) ;
. les déplacements (risques, menaces, franchissements fastidieux et check-points) ;
. l'alimentation (manque de nourriture ou monotonie des mets) ;
. l'immobilité et l'inactivité (parfois longue durée, comme en situation de stand-by ;
. la non-validation du travail accompli (absence de reconnaissance des victimes ou hostilité des        
   autorités) ;
. les autres (ils peuvent être eux-mêmes victimes de stress cumulatif et des troubles de caractère).

Rapidement surtout du fait que vous travaillez en situation de guerre, ces agressions conduisent à  l'épuisement, à la frustration et à l'absence d'efficacité professionnelle. La force de la routine, la mauvaise habitude de prendre de petits risques, la difficulté de communiquer peuvent conduire à la perte de votre objectivité concernant votre propre sécurité et celle des collègues de travail. Ceci, est   dangereux pour tous.

Sur le personnel, le stress cumulatif conduit, via l'hyperactivité stérile, à l'épuisement physique émotionnel, pour aboutir au burn-out.
Ce trait particulier qui peut amener la personne à constater :

- Je ne suis plus efficace dans mon travail, mais ça m'est égal", atteint (e) de stress cumulatif, vous changerez imperceptiblement d'attitude par rapport aux victimes, aux collègues et à vos tâches quotidiennes. Par cynisme ou amertume, vous serez porté (e) à faire des plaisanteries douteuses sur des situations tragiques. Surmené (e) ou désabusé (e), vous ne trouverez de plaisir à faire ce que vous aimez faire. S'il est ignoré, ce stress peut conduire, comme tous les autres stress, à des manifestations psycho-somatiques (maux de tête, douleurs dorsales, symptômes gastro-intestinaux) et à un état dépressif (troubles de sommeil, difficulté de concentration).

Nous sommes parfois responsable du burn-out qui nous consume, mais nous avons toujours les moyens d'éviter cette surchauffe.

Que faire ?

Lorsqu'on se sent atteint de stress cumulatif , que peut-on faire ?

- Accepter qu'il est impossible de se préoccuper des autres sans se préoccuper de soi, et de    
  prendre conscience que chacun est à priori responsable, de son stress ;
- Comprendre que le stress est inhérent à l'action humanitaire, puisque les objectifs de cet
   engagement très élevé, ne peuvent être atteints ;
- Éviter le surmenage, la présence prolongée au bureau, le manque de temps pour les                              relations personnelles et faire du sport, la consommation de stimulants                                         rapidement nocifs pour la santé, d'une façon générale, l’excitation qui pousse à brûler                          la chandelle par les deux bouts.

Tout cela ne fait pas inévitablement partie d'une mission du C.I.C.R. On peut travailler valablement    dans l'humanitaire sans être épuisé, en ménageant ses forces et en gardant du temps le Repos,             le Repas,  les Relations (les 3 R), et pour l'entraînement physique.
- Entretenir et protéger l'esprit d'équipe : contribuer à forger une atmosphère propice à la perception      et à l'expression de la vulnérabilité de chacun ;
- Apprendre à partager ses émotions avec le groupe constitue la meilleure prévention.

  

Transport de matières dangereuses


 Le transport de produits dangereux connait un développement important et représente un risque nouveau et insidieux, car ces produits sont en général peu connus des transporteurs et des éventuels sauveteurs. C'est pourquoi une réglementation était nécessaire pour définir la signalisation de ces transports et la conduite à tenir en cas d'incidents ou d'accidents.



Les véhicules transportant des matières dangereuses par la route, qu'il s'agisse de trafic national, en application du règlement approuvé par arrêté ministériel du 14 avril 1945 modifié, ou de trafic international en application de l'A.D.R. (Accord relatif au transport des matières dangereuses par route, en date du 30 septembre 1957) doivent faire l'objet d'une signalisation particulière, et le transport donne lieu à l'établissement, par l'expéditeur, de fiches de sécurité.



 Le transport de déchets radioactifs et les difficultés de déterminer leur lieu de stockage, a montré, à cet égard, une insuffisance de contrôles et, notamment, du contrôle douanier.



A - Signalisation des Véhicules



Deux modes de signalisation des véhicules doivent être conjointement appliqués :



-  les panneaux de signalisation ;
-  les plaques étiquettes.



Les Panneaux de Signalisation.



Dispositions générales.



Les véhicules isolés ou les ensembles (constitués par un véhicule et une remorque) doivent être signalé par deux panneaux fixes ou amovibles de couleur orange rétro réfléchissante, ayant la forme d'un rectangle de
40 cm de base et 30 cm de hauteur minimum, bordé intérieurement d'un liseré noir de 1,5 cm de largeur.
Ces panneaux doivent être fixés sur la partie gauche, l'un à l'avant de l'unité de transport, l'autre à l'arrière. Ils doivent être bien visibles.



Après déchargement des matières dangereuses, et pour les citernes après nettoyage et dégazage, les panneaux doivent être enlevés ou masqués (on ne peut se contenter de les barrer par un dispositif de fortune).



Dispositions propres aux véhicules-citernes.



Pour les véhicules-citernes, les panneaux rectangulaires tels que décrits ci-dessus doivent en plus être séparés par une ligne noire de 1,5 cm de largeur les traversant à mi-hauteur.



Le transporteur doit apposer sur ces panneaux : dans la partie supérieure le numéro d'identification du danger, par exemple : 33 et, dans la partie inférieure, le numéro d'identification de la matière, par exemple : 1088 (seulement lorsque ces numéros existent).



Ces numéros sont ceux reproduit sur la fiche de sécurité, ils figurent à la nomenclature des marchandises dangereuses du règlement de 1945.



La signification des chiffres utilisés pour le numéro d'identification du danger est la suivante :



              O :  absence  de  danger  secondaire.
              1 :  matières explosibles.
              2 :  gaz.
              3 :  liquides inflammables.
              4 :  solides inflammables.
              5 :  comburants ou peroxydes.
              6 :  matières toxiques.
              7 :  matières radioactives.
              8 :  matières corrosives.
              9 : danger de réaction violente résultant de la décomposition spontanée ou de la polymérisation.




La signalisation de quelques unes des principales combinaisons susceptibles d'être utilisées est par exemple la suivante :



            20 :  gaz,   ni inflammables,  ni  toxiques, ni  corrosifs. 
             23 :  gaz inflammables.
             33 :  liquides très inflammables (point d'éclair à 21° C).
             60 :  matières  toxique.
             63 :  matières toxiques et inflammables.
             70 :  matières radioactives.



Le redoublement du premier chiffre indique une intensification du danger principal.
Ces numéros sont constitués de chiffres de couleur noire de 10 cm de hauteur et 1,5 cm de largeur de trait.



La lettre  X, de même dimension et couleur que les chiffres placée devant un numéro d'identification de danger signifie l'interdiction d'utiliser l'eau sur un épandage de produit liquide.



Les Plaquettes.



Les unités de transport doivent en second lieu être signalées par une plaque, fixe ou amovible, peinte ou émaillée, ou par une étiquette adhésive ayant la forme d'un carré de 30 cm de côté (sauf pour les matières radioactives où cette dimension est réduite à 15 cm) posé sur la pointe, fixée d'une part à l'arrière, d'autre part sur les deux côtés du véhicule, à des emplacements libres sous réserve que ces plaques ou étiquettes soient bien visibles.



Elles reproduisent le symbole, également utilisé pour les étiquettes des colis, correspondant au danger prépondérant de la matière transportée.



La couleur des symboles varie de la manière suivante :



- dangers majeurs (explosion, feu, émanations ou matières toxiques, nocives ou corrosives) ; symbole noir ;
- danger d'incendie au contact de l'eau : symbole blanc sur fond bleu ;
- danger radioactif : plaque particulière.
Le numéro de la plaque étiquette à utiliser en fonction du danger prépondérant figure également à la nomenclature des matières dangereuses du règlement de 1945.

Transport de matières dangereuses

 Le transport de produits dangereux connait un développement important et représente un risque nouveau et insidieux, car ces produits sont en général peu connus des transporteurs et des éventuels sauveteurs. C'est pourquoi une réglementation était nécessaire pour définir la signalisation de ces transports et la conduite à tenir en cas d'incidents ou d'accidents.



Les véhicules transportant des matières dangereuses par la route, qu'il s'agisse de trafic national, en application du règlement approuvé par arrêté ministériel du 14 avril 1945 modifié, ou de trafic international en application de l'A.D.R. (Accord relatif au transport des matières dangereuses par route, en date du 30 septembre 1957) doivent faire l'objet d'une signalisation particulière, et le transport donne lieu à l'établissement, par l'expéditeur, de fiches de sécurité.



 Le transport de déchets radioactifs et les difficultés de déterminer leur lieu de stockage, a montré, à cet égard, une insuffisance de contrôles et, notamment, du contrôle douanier.



A - Signalisation des Véhicules



Deux modes de signalisation des véhicules doivent être conjointement appliqués :



-  les panneaux de signalisation ;
-  les plaques étiquettes.



Les Panneaux de Signalisation.



Dispositions générales.



Les véhicules isolés ou les ensembles (constitués par un véhicule et une remorque) doivent être signalé par deux panneaux fixes ou amovibles de couleur orange rétro réfléchissante, ayant la forme d'un rectangle de
40 cm de base et 30 cm de hauteur minimum, bordé intérieurement d'un liseré noir de 1,5 cm de largeur.
Ces panneaux doivent être fixés sur la partie gauche, l'un à l'avant de l'unité de transport, l'autre à l'arrière. Ils doivent être bien visibles.



Après déchargement des matières dangereuses, et pour les citernes après nettoyage et dégazage, les panneaux doivent être enlevés ou masqués (on ne peut se contenter de les barrer par un dispositif de fortune).



Dispositions propres aux véhicules-citernes.



Pour les véhicules-citernes, les panneaux rectangulaires tels que décrits ci-dessus doivent en plus être séparés par une ligne noire de 1,5 cm de largeur les traversant à mi-hauteur.



Le transporteur doit apposer sur ces panneaux : dans la partie supérieure le numéro d'identification du danger, par exemple : 33 et, dans la partie inférieure, le numéro d'identification de la matière, par exemple : 1088 (seulement lorsque ces numéros existent).



Ces numéros sont ceux reproduit sur la fiche de sécurité, ils figurent à la nomenclature des marchandises dangereuses du règlement de 1945.



La signification des chiffres utilisés pour le numéro d'identification du danger est la suivante :



              O :  absence  de  danger  secondaire.
              1 :  matières explosibles.
              2 :  gaz.
              3 :  liquides inflammables.
              4 :  solides inflammables.
              5 :  comburants ou peroxydes.
              6 :  matières toxiques.
              7 :  matières radioactives.
              8 :  matières corrosives.
              9 : danger de réaction violente résultant de la décomposition spontanée ou de la polymérisation.




La signalisation de quelques unes des principales combinaisons susceptibles d'être utilisées est par exemple la suivante :



            20 :  gaz,   ni inflammables,  ni  toxiques, ni  corrosifs. 
             23 :  gaz inflammables.
             33 :  liquides très inflammables (point d'éclair à 21° C).
             60 :  matières  toxique.
             63 :  matières toxiques et inflammables.
             70 :  matières radioactives.



Le redoublement du premier chiffre indique une intensification du danger principal.
Ces numéros sont constitués de chiffres de couleur noire de 10 cm de hauteur et 1,5 cm de largeur de trait.



La lettre  X, de même dimension et couleur que les chiffres placée devant un numéro d'identification de danger signifie l'interdiction d'utiliser l'eau sur un épandage de produit liquide.



Les Plaquettes.



Les unités de transport doivent en second lieu être signalées par une plaque, fixe ou amovible, peinte ou émaillée, ou par une étiquette adhésive ayant la forme d'un carré de 30 cm de côté (sauf pour les matières radioactives où cette dimension est réduite à 15 cm) posé sur la pointe, fixée d'une part à l'arrière, d'autre part sur les deux côtés du véhicule, à des emplacements libres sous réserve que ces plaques ou étiquettes soient bien visibles.



Elles reproduisent le symbole, également utilisé pour les étiquettes des colis, correspondant au danger prépondérant de la matière transportée.



La couleur des symboles varie de la manière suivante :



- dangers majeurs (explosion, feu, émanations ou matières toxiques, nocives ou corrosives) ; symbole noir ;
- danger d'incendie au contact de l'eau : symbole blanc sur fond bleu ;
- danger radioactif : plaque particulière.
Le numéro de la plaque étiquette à utiliser en fonction du danger prépondérant figure également à la nomenclature des matières dangereuses du règlement de 1945.

Protection de la personne et de son environnement en cas de conflit


Nombreuses et fort variées selon les tribus, mais convergentes par leur philosophie, sont les règles qui régissent la conduite des hostilités, la capitulation ou la reddition, la fin de la guerre, les représailles et les traités de paix, le sort des captifs, l'asile, la neutralité, les interventions et les alliances ; ensuite celles relatives au traitement de la personne humaine en cas de conflit armé en raison de leur rôle avant et après les hostilités (envoyés spéciaux, médiateurs...), de leurs fonctions spéciales (prêtres, féticheurs, guérisseurs), de leur état physique (vieillards, enfants, et infirmes) et de leur statut (populations non-combattantes...) ; et enfin celles relatives à la protection spéciale de certaines zones et des biens de caractère précieux, soit en raison de leur valeur symbolique (cimetière, bois sacrés...), soit encore à cause de leur importance vitale (puits d'eau, récoltes, bétail...).

 1.  Personnes et biens protégés en cas de conflit armé

 D'abord, il faut reconnaître que parmi les personnes citées ci-dessus, il y a celle qui remplissent une fonction sociale de premier plan. Les prêtres sont à cet égard des hommes qui ont le plus accumulé des forces vitales pour leur expérience, leurs connaissances, leur situation ; ce sont les patriarches des familles les plus anciennes, sont des magiciens qui ont fait leur preuve, qui ont appris les rites, après plusieurs années d'épreuves et d'ascèse, soit dans les couvents comme au Dahomey et au Nigeria, soit sous la houlette d'un ancien comme ce fut le cas dans la plupart des tribus. Ils ont en effet l'art d'interpréter la volonté de Dieu.

Le rite du sacrifice du coq dans les cimetières est une pratique à laquelle ils recourent constamment. Quant aux guérisseurs, ils ont le pouvoir de détecter les maladies grâce aux invocations et soignent les malades ou leur faisant porter des talismans ou boire des décotions. Ce sont les devins-guérisseurs, appelés aussi féticheurs, à l'opposé des sorciers qui sont possédés par une maléfique volonté de puissance. Par ailleurs, il faut noter l'importance des anciens (vieillards), proches des ancêtres et des esprits protecteurs.

 Ainsi donc, c'est principalement en raison de leur mission sacrée pour les uns (féticheurs, prêtres) et de l'importance de leur rôle historique pour les autres (vieillards, griots) que certaines personnes sont préservées des fléaux et maux causés lors des hostilités. Subsidiairement cependant, les lieux où les premiers œuvrent étant sacrés et protégés, leurs gardiens le sont à  plus d'un titre.

 De même, le vieillards, véritables dépositaires des traditions orales et "bibliothèques vivantes", sont épargnés. Ne dit-on pas dans un proverbe zaïrois : "On détruit la pirogue, mais jamais le port.

 En outre, à cause de la conception cosmogonique et vitale de la nature en Afrique déjà mentionnée, on attache une importance capitale à certains biens comme l'eau, le bétail et la terre. D'où leur appropriation et leur exploitation collective. Le bétail, les récoltes. Les points d'eau, dans la mesure où ils sont destinés, de par la tradition, à la survie aussi bien de leurs propriétaires, du groupe social auquel ils appartiennent que des étrangers même de passage, voire des adversaires, sont, en général, épargnés des vicissitudes de la guerre.

 Les professeurs Kappeler et Kokooza ont ainsi cité la pratique qui consiste, auprès des peuples lacustres de l'Afrique de l'Est, à interdire aux belligérants de considérer le bétail, les récoltes et les puits d'eau comme cibles de guerre.

Réchauffement climatique

 On a parlé du réchauffement climatique comme de la plus grave menace pesant sur l'humanité.Ce qui inquiète les chercheurs.' c'est de penser que nous avons déclenché une succession lente mais inexorable de changements", lit-on dans la revue Science. Les sceptiques contestent cette affirmation. S'ils sont nombreux à admettre le réchauffement de la planète, ils doutent tant de ses causes que de ses conséquences. Pour eux, l'activité humaine est peut être impliquée, mais pas forcément au premier chef. Pourquoi une telle divergence d'opinions ?

Tout d'abord, les processus physiques à la base du climat sont complexes et compris seulement en partie. De plus, les groupes d'intérêt ont tendance à interpréter à leur façon les données scientifiques, comme celles qui servent à expliquer la hausse des températures.


L'élévation des températures : une réalité ?

D'après un rapport récent du Groupe d'experts intergouvernemental financé par l'ONU, le réchauffement climatique est" sans équivoque", ou avéré et l'homme en est "le principal responsable. Certains de ceux qui n'adhèrent pas à ces conclusions - en particulier à celle touchant à la responsabilité humaine - admettent qu'en raison de leur extension les villes se réchauffent : et puis le béton et l'acier absorbent facilement la chaleur du soleil et refroidissent lentement durant la nuit. Mais, pour les sceptiques, les données recueillies en ville ne traduisent pas ce qui se passent en zone rurale et faussent les statistiques.

D'un autre côté, un ancien habitant d'un village situé sur une île au large des côtes de l'Alaska dit avoir vu des changements de ses propres yeux.
Les habitants de son village ont l'habitude de traverser la banquise jusqu'au continent pour chasser le caribou et l'élan. Toutefois la hausse des températures est en train de tuer leur mode de vie traditionnel. Les courants ont changé, l'état de la glace a changé et la prise en glace de la mer de Tchouktches a (...) changé", témoigne cet homme. Il explique qu'auparavant elle ne gèle pas avant fin décembre.

En 2007, le réchauffement était également manifeste au passage du Nord-Ouest, complètement dégagé pour la première fois dans l'Histoire". Ce que vous avons observé cette année est spécifique de l'allongement des saisons de fonte", déclare un maître de recherches évoluant dans un centre de la neige et de la glace..

L'effet de serre, essentiel à la vie.

Une des explications à de tels changements est l'accentuation d'un phénomène naturel essentiel à la vie sur terre : l'effet de serre. Environ 70% de l'énergie du soleil qui atteint la terre réchauffe l'air, le sol et la mer. Sans ce processus, la température moyenne à la surface du globe serait d'à peu près de 18° C au dessous de zéro. La chaleur ainsi absorbée est ensuite libérée dans l'espace sous forme d'infrarouges, ce qui préserve la planète de la surchauffe. Cependant, lorsque des polluants modifient la composition de l'atmosphère, la quantité de chaleur évacuée est moindre, ce qui peut provoquer une élévation des températures de la terre.

Parmi les gaz à effet de serre, citons le dioxyde de carbone, l'oxyde d'azote et le méthane, ainsi que la vapeur d'eau. La concentration de ces gaz dans l'atmosphère a augmenté sensiblement au cours des 254 dernières années, depuis le début de la révolution industrielle et l'utilisation accrue de combustible fossiles comme le charbon et le pétrole.
La population grandissante d'animaux d'élevage, qui produisent du méthane et de l'oxyde d'azote en digérant serait un autre facteur accentuant l'effet de serre.
Des chercheurs évoquent ainsi des causes de réchauffement qu'ils disent antérieurs à l'action humaine sur le climat.

Une simple fluctuation de plus ?

Ceux qui doutent que l'activité humaine soit en cause dans le réchauffement signalent que la terre a déjà connu des variations considérables de températures. Et de citer ce qu'on appelle les périodes glaciaires, ou la planète aurait été plus froide qu'aujourd'hui. Pour démontrer l'origine naturelle du réchauffement, ils s'appuient sur des faits indiquant que dans les régions froides, comme le Groenland, poussait à une époque une végétation préférant les latitudes chaudes. Bien entendu les spécialistes reconnaissent que, plus ils remontent le passé, plus leurs certitudes sur le climat diminuent.

Qu'est-ce qui a pu faire autant fluctuer les températures, avant que l'activité humaine n'entrent en jeu ? Il est possible que soient intervenues les tâches et les irruptions solaires, qui agissent sur la production d'énergie solaire. Par ailleurs, l'orbite de la terre varie selon des cycles de plusieurs dizaines de milliers d'années qui modifient la distance entre notre planète et le soleil. Citons aussi l'influence de la poussière volcanique et des modifications dans les courants océaniques.


L'élaboration des modèles climatiques.

Si la température terrestre augmente réellement, quelles qu'en soient la ou les causes une question demeure : quels en seront les effets sur nous et sur l'environnement ? Il est difficile de prédire précisément. Néanmoins les scientifiques disposent aujourd'hui d'ordinateurs puissants grâce auxquels ils simulent l'évolution du climat. Ils intègrent à leur système les lois de la physique, les données climatiques et les phénomènes naturels qui agissent sur le climat.

Ces simulations rendent possibles des expériences irréalisables autrement. Par exemple les chercheurs peuvent "modifier" la production d'énergie solaire et voir comment cela influe sur la glace polaire, la température de l'air et de la mer, les taux d'évaporation. La pression atmosphérique les formations nuageuses, le vent et les précipitations. Ils peuvent "provoquer" des éruptions volcaniques et examiner les effets de la poussière sur le climat. Ils peuvent aussi observer les effets de la croissance démographique , la déforestation, de l'exploitation des terres, des modifications dans l'émission de gaz à effet de serre, etc. Ils espèrent que leurs modèles gagneront petit à petit en exactitude et en fiabilité.

Quelle est la précision des modèles actuels ? Elle dépend dans une large mesure de la justesse et de la somme des données saisies : dès lors, les prédictions vont du modéré au catastrophique. De plus comme l'affirme "Science", le climat lui-même) peut réserver des surprises.
En fait, c'est déjà le cas dans l'Arctique par exemple, ou la fonte anormalement rapide des glaces stupéfie les climatologues. Il n'en reste pas moins que même si les responsables politiques n'avaient qu'une idée vague des conséquences de l'action ou de l'inaction de l'homme aujourd'hui, ils pourraient à présent prendre des décisions susceptibles de limiter les problèmes de demain.

Ayant ceci à l'esprit, le GIEC  a étudié six séries de scénarios simulés sur ordinateur, allant de l'absence de règlementation des émissions de gaz à effet de serre à une règlementation rigoureuse, en passant par les quotas actuellement en vigueur. Chaque cas de figure a une incidence différente sur le climat et l'environnement.
A la lumière de ces prédictions, les analystes recommandent diverses mesures, telles que la limitation des émissions dues à l'emploi de combustibles, l'application de sanctions aux contrevenants, le recours à des technologies plus respectueuses de l'environnement.

Les modèles climatiques sont-fiables.

Les méthodes prédictives actuelles "simplifient à l'extrême certains processus climatiques compris" et "en écartent tout bonnement d'autres", assurent des détracteurs. Ils invoquent des contradictions dans les prédictions informatiques. Un scientifique qui a participé aux débats du GIEC déclare "nous sommes plus d'un a nous sentir tellement petits devant la tâche consistant à mesurer et à comprendre le phénomène climatique extraordinairement complexes, que nous doutons de notre capacité à savoir ce qui arrive au climat et pourquoi".

Bien sûr, certains objecteront que prétexter l'incertitude pour rien faire revient à jouer avec l'avenir. Comment expliquer cela à nos enfants ?" demanderont-ils. Que nos modèles climatiques soient exacts ou non, une chose est sûre : la terre est vraiment mal en point. L'environnement naturel, indispensable à la vie, est ravagé par la pollution, la déforestation, l'urbanisation et l'extinction des espèces, pour ne citer que ces facteurs que nul ne peut contester.

Compte tenu de ce que nous savons, pouvons-nous espérer une volte-face de l'humanité dans son entier, de sorte que notre planète soit préservée - et nous avec elle ? Précisions que, si l'activité humaine est la cause du réchauffement climatique, peut être n'avons-nous que quelques années et non des siècles, pour opérer les changements nécessaires qui implique à tout le moins , de s'attaquer rapidement aux causes premières des problèmes de notre planète : avidité, égoïsme, ignorance,  et apathie. Une telle perspective est-elle plausible ou illusoire ? Si elle est illusoire, faut-il désespérer ? Cette question doit faire l'objet d'un débat à l'échelle planétaire.